Le tourisme régénératif, Késaco ?

Ces dernières années, une prise de conscience croissante a émergé concernant l'impact du tourisme sur notre planète et les différents acteurs du secteur ont mis en place des actions concrètes. À tel point que les les termes : tourisme durable, tourisme communautaire, éco-tourisme, slow travel sont devenus courants … Mais depuis quelques temps, une nouvelle approche, plus poussée, voit le jour : le tourisme régénératif.

Pourquoi une nouvelle approche du tourisme ?

Dans un contexte où les effets négatifs du tourisme de masse deviennent de plus en plus visibles, le modèle actuel doit évoluer. Le succès du secteur ne peut plus être uniquement mesuré en termes de fréquentation et de recettes, sans considérer les conséquences pour les populations locales et les écosystèmes. De nombreuses communautés dénoncent le développement touristique incontrôlé, estimant que les approches dominantes sont souvent extractives et nuisibles. Ces dérives réduisent la qualité de vie des résidents, affaiblissent la culture locale et fragilisent l’environnement. Enfin, les visiteurs eux-mêmes sont plus exigeants. Les études sont sans équivoque : il y a une hausse de la demande pour des expériences distinctives et respectueuses de l’environnement, qui enrichissent à la fois le visiteur et la communauté d’accueil. Face à ces constats, le tourisme régénératif apparaît comme une réponse nécessaire et durable.

Le tourisme durable : minimiser les impacts négatifs

Le tourisme durable est défini par l'Organisation mondiale du tourisme (OMT) comme un tourisme « qui tient pleinement compte de ses impacts économiques, sociaux et environnementaux actuels et futurs, en répondant aux besoins des visiteurs, des professionnels, de l'environnement et des communautés d'accueil ». L'objectif est de minimiser les impacts négatifs du tourisme en adoptant des pratiques responsables, telles que l'utilisation d'énergies renouvelables.

Par exemple, l'hôtel U Capu Biancu en Corse utilise utilise l’énergie thermique naturellement renouvelable de l’eau – dans un premier temps l’eau douce puis, dès qu’ils le pourrons, l’eau de mer – pour chauffer et/ou refroidir les installations, comme chauffer la piscine dans le cadre d’un projet ambitieux de géomaréethermie. Et réduire ainsi, voire abandonner totalement, la consommation de gaz et d’électricité.

De la durabilité à la régénération

Le tourisme régénératif va au-delà du simple fait de compenser les effets négatifs. Il vise à restaurer, enrichir et améliorer activement les écosystèmes, les communautés locales et les sites culturels. L'idée est de laisser un endroit dans un meilleur état que celui dans lequel on l'a trouvé. Ce concept repose sur plusieurs principes fondamentaux :

  • Une approche holistique : plutôt que de limiter les dégâts, il s'agit de réparer les environnements existants et revitaliser et les cultures locales.

  • L'implication des communautés locales : les habitants sont placés au cœur des initiatives, garantissant qu'ils bénéficient directement des retombées économiques et environnementales.

  • Un impact positif durable : au-delà de l'expérience des voyageurs, les projets doivent générer des bénéfices sur le long terme, qu'il s'agisse de la restauration des paysages naturels, du soutien aux traditions locales ou de l'amélioration des infrastructures locales.

Par exemple, en Nouvelle-Zélande, des initiatives encouragent les voyageurs à participer à des projets de reforestation ou à des programmes de conservation de la faune.

Des établissements aux pratiques exemplaires

De nombreux établissements ont déjà lancé des actions pour adopter des pratiques régénératives :

  • Fogo Island Inn au Canada est un pionnier en la matière, en soutenant l'économie locale et en préservant les écosystèmes environnants.

  • En Finlande, certains hébergements collaborent avec les communautés autochtones pour offrir des expériences authentiques tout en contribuant à la préservation de la culture locale.

  • Dar Alham au Maroc est un exemple d'hôtel qui allie luxe et respect de l'environnement en intégrant des pratiques écoresponsables. L’établissement fait partie du projet "700 000 Heures Impact" de Thierry Teyssier. Il adopte une approche innovante en transformant temporairement des maisons traditionnelles en hébergements exclusifs. L'objectif est d'impliquer directement les habitants en valorisant leur patrimoine et en leur offrant des opportunités économiques durables. Ce concept éphémère permet aux voyageurs de découvrir des lieux uniques tout en ayant un impact positif sur les communautés locales.

  • Playa Viva, au Mexique, est un écolodge en bord de mer qui repose sur des principes de régénération environnementale et sociale. En plus d’être alimenté par des énergies renouvelables, l’établissement soutient des projets de conservation des tortues marines, de reforestation et d’engagement communautaire pour un tourisme vertueux et durable.

Comment adopter une approche régénérative lors de vos voyages ?

  • Soutenir l'économie locale : Privilégiez les achats auprès des artisans locaux et séjournez dans des hébergements engagés dans la communauté.

  • Participer à des initiatives locales : Engagez-vous dans des projets de conservation ou des programmes communautaires lors de vos voyages.

  • Choisir des modes de transport durables : Optez pour des moyens de transport à faible impact environnemental et compensez vos émissions de carbone lorsque cela est possible.

En adoptant le tourisme régénératif, nous pouvons non seulement minimiser notre impact, mais aussi contribuer activement à la restauration et à l'amélioration des destinations que nous visitons. Voyager de manière responsable devient alors une opportunité de faire du bien, tant pour nous que pour la planète.

Dar Alham Nomad

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